Le Learning in the Flow of Work, c’est une stratégie d’intégration des expériences et contenus de digital learning aux environnements de productivité.

Explications.

1. De nouvelles technologies qui changent le paradigme 🤯

Tracté par des GAFAM qui investissent lourdement dans l’IOT, dans l’AR/VR/MR, dans des agents conversationnels…, nous pensons que le web est encore en train d’évoluer.

Cet investissement est animé par la volonté de transformer l’expérience traditionnelle du navigateur, où tout n’est qu’une URL reliée à une plateforme et, de ce fait, amorcer un nouveau paradigme du web.

Un paradigme dans lequel nous ne nous connecterons plus à des plateformes tels que Facebook, Google ou Amazon mais, d’une certaine façon, ce seront elles qui se connecteront à nous. Google Glass, ou Oculus en sont de parfaits exemples. Facebook estime même que la réalité augmentée remplacera les smartphones d’ici 2030.

Un autre exemple qui parlera à tout le monde, celui du GPS d’une voiture. Alors qu’il y a encore peu, il était nécessaire de saisir lettre par lettre son adresse de destination via une interface, maintenant nous le faisons à la voix. Il en va de même pour les assistants vocaux (Alexa, Home). Il n’y a plus d’interface, plus de plateforme.

C’est dans ce contexte que le Learning in the Flow of Work prend tout son sens. Il vise à résoudre les deux problématiques principales qui menacent l’existence des plateformes web tel que nous les connaissons. D’une part, la croissance exponentielle du nombre d’applications SaaS et de l’autre, la tendance à la dématérialisation du web.

2. La fin des plateformes ⏱️

Les plateformes web sont sans doute vouées à disparaître, ou du moins changer radicalement. C’est d’autant plus de la cas pour les plateformes de e-learning qui vont petit à petit faire place au Learning in the Flow of Work (formation en situation de travail, ou dans le flux du travail).

Autrement dit, la disparition de l’expérience plateforme et du site web au profit de l’intégration de ces fonctionnalités dans notre environnement quotidien crée une nouvelle expérience de consommation.

Beaucoup diront, et nous reconnaissons que c’est un premier pas nécessaire, qu’il suffit de mettre en place des SSO (Single Sign-on Solution) et de déployer un Learning Record Store (LRS) pour relier notre écosystème learning. C’est un bon début. Cela facilite la connexion à la plateforme d’un côté, et peut sauvegarder des données informelles de l’autre.

Cela ne répond toutefois pas à la problématique sous-jacente d’apporter une information pertinente dans le contexte de l’apprenant, en situation de travail.

Nous avons constaté à multiples reprises que le SSO a tendance à exclure toutes les populations qui n’ont pas d’identifiants, qui travaillent dans des usines, en magasins ou bien sont stagiaires ou en CDD. Ce sont néanmoins les populations les plus touchées par l’automatisation et la disparition de certains métiers et donc celles qui ont le plus besoin de formation.

De ce fait, le e-learning manque complètement à une de ses promesses fondamentales : toucher TOUT le monde, et partout.

3. L’avènement du Learning in the Flow of Work 📎

Le concept est d’avoir un accès simplifié au digital learning, partout, tout le temps. C’est, de facto, le meilleur moyen de créer une réelle culture d’apprentissage dans son entreprise. Nous préférons d’ailleurs le terme d’Apprentissage Contextuel qui pousse le concept encore plus loin et vous invitons à continuer votre lecture avec notre article sur le sujet.

Mais revenons en au Learning in the Flow of Work.

Plus l’accès à la donnée est simple, plus il y a d’usage et plus cela crée un réflexe quotidien chez l’apprenant. Se développer continuellement sans même se rendre compte que nous apprenons, n’est-ce pas là le saint-graal tant recherché ?

Même si ce n’est pas tout à fait vrai, beaucoup de choses semblent aller dans ce sens. Expériences ludiques, micro-learning, gamification, intégration sociale, algorithmes de personnalisation, études des neurosciences… toutes ces innovations tendent à créer un environnement d’apprentissage dans lequel on se sent bien et on revient. Mais pour revenir, ne faut-il pas déjà être venu une fois ?

Tous les éditeurs rivalisent d’ingéniosité pour exploiter les données des utilisateurs qui se sont connectés sur leurs plateformes. Les learning analytics, ou autres algorithmes de recommandation en sont des exemples. Les plateformes deviennent plus sexy, plus intelligentes. Néanmoins, ont-ils vraiment surmonté le premier obstacle de faire venir l’utilisateur à la plateforme une première fois ?

C’est dans ce contexte qu’une stratégie d’apprentissage contextuel est essentielle pour une entreprise. Car si l’utilisateur ne se connecte pas à la plateforme, comment pouvons-nous connaître ses thèmes préférés ? Comment pouvons-nous analyser son parcours ? Comment lui faire enrichir son profil? Lui faire passer des quizz ou assessments ?

Pour nous, la plus grosse problématique d’une plateforme web (LXP, LMS, TMS ou autre) est, par définition, d’être une plateforme. Une question se pose donc, faut-il aujourd’hui miser sur une plateforme web ?

Peut-être à court terme, mais, si vous optez pour une solution pérenne, sûrement pas.

4. En bref

Pour un utilisateur, une plateforme en fait nécessairement concurrence à une autre (notamment sur l’allocation du temps), et ce, même si elles ont des utilités distinctes.

Prenons le cas d’un commercial, qui a accès à un CRM, une suite Office, un webmail, un intranet, un réseau social d’entreprise, LinkedIn, un SIRH, un LMS ou LXP, un moteur de recherche… et à qui on demande de connaître précisément le périmètre fonctionnel de chacun des outils.

Si on se dit que ce même commercial passe 70% de son temps entre son CRM, et sa boîte mail, ne serait-il pas plus judicieux d’intégrer l’information à ces outils plutôt que d’utiliser des techniques de marketing (learner marketing) pour le faire venir sur une plateforme de digital learning ?

C’est en tout cas cette perspective qui nous anime au quotidien chez Bealink. Celle dans laquelle ce n’est pas l’utilisateur qui va au contenu, mais le contenu qui va à l’utilisateur, là où il se trouve et surtout, là où il travaille.